Les transitions descendantes « du trot au pas »

Lorsque j’apprends les transitions descendantes à un cheval, je le fais toujours de façon très réfléchie. De manière à ce que le cheval les comprennent assez rapidement et avec très peu de main. Sachant que normalement le cheval sera plus à même de descendre dans les allures plutôt que d’y monter (on sait que du pas demandera toujours moins d’effort que du trot).

Partons du principe que les rênes ne sont là que pour aider et non pas un moyen de forcer la transition. C’est à dire que si le cheval ne répond pas à l’ordre (qu’il ne connaît peut être pas), je ne vais pas tirer comme un fou sur les rênes pour l’arrêter, je vais juste lui occasionner une gêne pour faciliter sa compréhension.

Les prérequis pour une transition descendante très relâchée, c’est tout d’abord de partir sur un trot très lent et assis. En gros il faut s’imaginer lorsqu’on part au trot que l’on veut repasser de suite au pas. Si le cheval part dans un petit trot avec très peu d’énergie et une petite amplitude de foulée, il aura fatalement un équilibre plus reculé et sa masse sera moins amenée vers l’avant. C’est un peu comme si je courais à 15 km/h, il me faudrait plus de temps et distance pour m’arrêter que si je marchais à 5 km/h.

Si vous avez éduqué votre cheval à la longe et utilisé la voix c’est encore mieux, car votre cheval pourra associer votre attitude lorsque vous serez dessus à cet ordre vocal que vous allez lui donner. Cela vous rendra la transition encore plus facile.

Lee but du jeu est donc de partir sur un petit trot avec très peu d’amplitude et d’énergie et des rênes légèrement ajusté ou longue si vous êtes joueur, dès qu’on y est, redemander le pas avec une attitude très relâché (un peu comme si vous aviez fini votre séance) et votre voix. Si votre cheval ne comprend pas votre demande au bout de quelques foulées, ajustez vos rênes et exercez une légère pression sur la commissure des lèvres pour l’aider comprendre. Lorsqu’il est au pas, félicitez-le et même donnez un petite friandise pour qu’il ait justement envie de repasser au pas à la moindre demande.

Maintenant comprenez que ce n’est que le début du travail sur cette transition. Plus tard on rajoutera l’engagement, la précision etc. Cette technique permet d’avoir des chevaux qui ne tirent pas sur la main et elle préserve la qualité de bouche de votre cheval, tout simplement parce qu’on le met dans une situation dans laquelle il va rapidement comprendre ce qu’on lui demande sans avoir une action forte sur le mors!